Élise Levron : prendre la parole en public avec souveraineté, plaisir et authenticité
Ex comédienne, metteure en scène et directrice de compagnie, Elise Levron est aujourd’hui formatrice andragogue spécialisée dans la prise de parole en public et l’estime de soi.
« Ce que vous ne voyez pas, je le vois. Et je vous aide à aller chercher cette version de vous-même qui est déjà là, en dormance. »
Prendre la parole en public, rien que l’idée vous donne des sueurs froides ? Vous n’êtes pas seul.e. 75 % des gens souffrent de glossophobie, la peur de parler devant un public. Mais si on vous disait que cette compétence redoutée peut devenir une véritable force ? Mieux encore, une source de plaisir, de confiance en soi et de transformation personnelle ?
C’est justement ce que propose Élise, ancienne comédienne, metteuse en scène et fondatrice de formations dédiées à la prise de parole. Son approche : révéler ce qui est déjà là en chacun de nous. Pas de recettes toutes faites, pas de formatage. Juste vous, votre voix, votre posture, votre authenticité.
Une histoire de théâtre… et de rencontres
L’histoire commence à un dîner. Élise, pleine d’enthousiasme, partage une expérience vécue lors d’un atelier dans un centre social. Son regard émerveillé sur les enfants qui s’y expriment touche un convive : un directeur d’organisme de formation. Il lui dit :
« Tu devrais faire ça pour les dirigeants, les cadres, les salariés. »
La suite ? Une première formation, et une évidence : le lien entre mise en scène théâtrale et prise de parole en public.
« Quand on met en scène un personnage, on le construit dans sa gestuelle, sa voix, son regard. Avec la prise de parole, le « personnage » est déjà là. Il faut juste enlever les peurs, les croyances. »
Pas de rôle à jouer, juste à être soi
Élise le répète : ici, pas de « media training », pas de performance creuse, pas de copie conforme.
« Il y a 8 milliards d’êtres humains, donc 8 milliards d’orateurs possibles. »
Chacun a sa façon de parler, de bouger, de s’exprimer. L’objectif ? Trouver sa voix et sa voie, en acceptant sa singularité. Ce que vous prenez pour un défaut peut devenir votre plus belle force.
Les outils indispensables de la prise de parole
Premier outil fondamental : la respiration abdominale.
Pourquoi elle est si importante ?
- Elle apaise le système nerveux.
- Elle ancre dans le corps et dans le moment présent.
- Elle libère la voix.
Élise explique :
« On respire trop souvent par le haut du torse. Or, là, c’est le berceau des émotions, du stress. La respiration abdominale permet de tout faire descendre, de se détendre, d’habiter son corps. »
Un exercice simple : une main sur le ventre, debout, dos droit, épaules relâchées. Inspirez profondément par le nez, sentez votre ventre se gonfler, puis expirez lentement par la bouche en le sentant se vider. À répéter tous les jours.
Et si vous galérez ? Allongez-vous. C’est la respiration du sommeil : votre corps connaît déjà ce mécanisme.
Deuxième outil : la voix affirmative
On continue avec la voix affirmative, un outil qui peut tout changer.
« Ce n’est pas ma voix du quotidien. C’est une voix posée, habitée, qui s’appuie sur le souffle. Elle affirme qui je suis et fait résonner mon message. »
Travailler sa voix, c’est travailler son ancrage, son rythme, son volume, sa musicalité (la fameuse prosodie).
Un bon exercice : prononcer à voix haute des mots riches en consonnes comme café ou chocolat, sur l’expiration, en sentant votre ventre se contracter.
S’entraîner comme un instrument
Respirer et poser sa voix, c’est comme jouer d’un instrument. Ça demande de la pratique. Pas besoin d’attendre une conférence devant 300 personnes : une réunion, un entretien, un échange avec un collègue, tout est prétexte pour pratiquer.
« Il faut que ça devienne un réflexe. La respiration abdominale doit arriver automatiquement quand vous en avez besoin. »
Se reconnecter à son plaisir de dire
Et là, on touche quelque chose de précieux : le plaisir.
« Si vous n’avez pas de plaisir à parler, le public n’en aura pas non plus. »
Tout le travail d’Élise vise à faire émerger cette joie d’exprimer, de transmettre, d’oser prendre sa place. Et ce plaisir ne vient pas d’un coup de baguette magique : il naît d’un climat de confiance, d’un cadre bienveillant, et de la sensation d’être entendu, reconnu, accueilli.
Troisième outil : la posture.
Posture : être bien dans son axe
Une bonne posture, c’est :
- Une colonne vertébrale droite,
- Les épaules basses,
- Un bon ancrage au sol,
- Et surtout… une cohérence entre ce que je dis et comment je le dis.
Élise précise :
« On peut être très expressif ou très sobre, peu importe. L’essentiel, c’est d’être aligné. Quand le fond et la forme se rencontrent, le message passe. »
Le rôle du groupe et de l’accompagnement
Dans ses ateliers, Élise observe, ajuste, propose des exercices sur-mesure. Dès l’arrivée des participants, elle capte leur posture, leur gestuelle, leur regard. Son œil de metteuse en scène fait mouche.
« Ce que vous ne voyez pas, je le vois. Et je vous aide à aller chercher cette version de vous-même qui est déjà là, en dormance. »
Le groupe, lui aussi, agit comme un miroir bienveillant. On voit l’autre se transformer. On s’encourage. On ose plus facilement.
Confiance en soi et estime de soi : les piliers invisibles
Prendre la parole en public, c’est oser se mettre en lumière. Et ça, ça remue l’estime de soi.
« Beaucoup de gens se jugent, se comparent, se freinent. Or, ils ont des choses magnifiques à dire. Il faut dépasser la peur du jugement pour retrouver sa souveraineté. »
La respiration abdominale, en plus d’apporter détente, permet aussi de mieux gérer ses émotions et d’éviter les réactions impulsives.
Après la prise de parole : se féliciter d’abord !
On a tendance à se critiquer trop vite. Élise insiste : le réflexe post-intervention, c’est la bienveillance.
« Commencez par vous féliciter. Vous avez pris la parole. C’est un acte fort. Ensuite seulement, vous pouvez analyser ce que vous voulez améliorer. »
Parce que l’auto-flagellation ne fait pas progresser. L’auto-bienveillance, si.
Des formations pour tous les niveaux
Élise propose plusieurs formats pour accompagner chacun selon ses besoins :
- Une journée pour découvrir les fondamentaux (respiration, voix, posture). Prochaine date : samedi 28 juin à un tarif spécial de 80 € au lieu de 100 €.
- Trois jours de formation « La compétence absolue », centrés sur l’estime de soi.
- Quatre jours « Vendre sans se vendre », pour les personnes qui ont un message ou une activité à partager mais qui peinent à se mettre en avant.
Chaque format est progressif, toujours dans la bienveillance, avec des retours personnalisés.
Conclusion : il est temps de prendre votre place
La prise de parole n’est pas un talent réservé à une élite. C’est une compétence qui se travaille, comme un muscle. Et avec les bons outils, le bon cadre et un brin de courage, vous pouvez devenir cet orateur que vous admirez chez les autres.
Respirez profondément, posez votre voix, ancrez-vous dans l’instant… et osez.
Vous avez quelque chose à dire. Le monde a besoin de l’entendre.
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